Emma Aïach, Ilona Belan, Garance Tedaldi, Sakina Makboul Houssen, L2 géographie et aménagement, Université Paris Nanterre, mai 2021
Dans le cadre de la deuxième année de la licence de géographie et aménagement, nous avons eu l’opportunité de partir en voyage d’études pour quatre jours, à la découverte de la ville de Ouistreham, en Normandie. Cette vidéo retrace des images de notre expédition afin de vous faire vivre notre expérience de terrain virtuellement.
Cette mise en pratique du travail de terrain nous a tout d’abord permis de mieux saisir la notion de l’espace. En effet, l’expérience de terrain est l’occasion de découvrir de nouveaux paysages et de concevoir dans la réalité, l’organisation ainsi que la structuration de l’espace. Par ailleurs, l’enjeu majeur de cette expérience repose tout de même sur le fait d’appréhender l’espace sous un angle différent. Le contexte même de l’enquête de terrain nous amène à concevoir notre vision selon un regard critique de géographe.
Etant donné qu’il s’agissait de passer de la théorie à la pratique assez rapidement, l’arrivée sur le terrain nous a semblé déroutante voire déstabilisante à premier abord. Il fallait combiner les connaissances acquises depuis deux ans à la pratique du terrain. Il faut rester particulièrement vigilent à ne pas se contenter des observations brutes faites sur le terrain, mais penser à les mettre en lien avec des notions et un vocabulaire précis.
D’autre part, il faut veiller à vérifier la météo plusieurs jours avant la date du départ afin de mieux se préparer aux contraintes météorologiques du terrain. Pour notre part, un temps pluvieux était prévu sur les quatre jours. Heureusement, en réalité, nous avons eu plus de soleil que de pluie. De même, il faut prêter attention au type de terrain étudié. Par exemple, pour un terrain avec un sol ensablé ou en pente, il faudra prévoir une tenue et des chaussures adaptées. Mentalement, il faut également se préparer à accumuler de la fatigue car l’expérience du terrain peut être une épreuve assez sportive. Le sommeil durant le voyage est donc très important car il faut maintenir son corps en forme pour le lendemain. En somme, la préparation du voyage n’est surtout pas à négliger afin d’être dans les conditions les plus optimales sur place.
Par ailleurs, nous avons noté que ces quatre jours nous ont beaucoup appris sur nous-même, notamment sur notre capacité à cohabiter en groupe. De notre côté, il n’y a eu aucun problème. Cependant, cette expérience peut être difficile pour les personnes naturellement solitaires ou celles qui ont besoin d’être dans leur “bulle”. Il faut donc se préparer mentalement à la cohabitation. En outre, le choix du groupe de travail est plus important qu’il ne le parait. Même si le voyage n’a duré que quatre jours, nous avons passé la majorité de notre temps avec les membres de notre groupe. Alors, aux futurs étudiants : Associez-vous avec des gens avec qui vous vous sentez à l’aise. Pour notre part, nous avions la chance de nous connaitre depuis la première année de licence donc le choix du groupe s’est fait plutôt « naturellement ».
Pour finir, cette expédition a été plus qu’enrichissante. Les professeures nous ont laissé une certaine autonomie sur le terrain tout en maintenant un suivi sur nos travaux en organisant des réunions-bilan à la fin de chaque journée. Cela nous a poussé à nous adapter aux aléas du terrain afin de rebondir sur nos difficultés nous-mêmes. Pour finir, cette expérience a été pour nous l’occasion de créer des liens avec les autres étudiants, d’autant plus que la situation liée à la crise sanitaire nous avait contraint à limiter nos interactions sociales.